Services de santé

Septembre-Octobre 2015 : Quand la grande sœur tousse, le petit frère mouche. Ceux qui ont de jeunes enfants connaissent cette réalité. Nous y avons goûté pour la première fois à la fin septembre lorsque Justine a eu un petit rhume. À première vue, c’est comme d’habitude, elle mouche un peu, tousse quelques fois et elle reste de bonne humeur. Ça change lorsqu’un matin (mercredi) elle a plein de petites rougeurs sur le visage, le torse et le dos…ça s’est plutôt inhabituel et un peu plus inquiétant, surtout avec notre nouveau-né.

On exclut d’emblée la varicelle, ça ne pique pas et les rougeurs ne concordent pas. Je fais des recherches pour savoir si ce ne serait pas une rougeole, mais les symptômes ne sont pas tout à fait les mêmes. Je penche plutôt pour une roséole, mais sans certitude. Chose certaine, elle ne peut aller à la garderie aujourd’hui alors elle reste avec nous à la maison et on verra si les rougeurs sont toujours présentes demain. Peine perdue, les boutons sont toujours là, alors je décide d’aller au CLSC afin d’en avoir le cœur net, mais surtout pour avoir un diagnostique pour le communiquer à la garderie et savoir si elle peut y retourner.

J’en profite pour inscrire Vincent également, tant qu’à être là, peut-être qu’on passera plus vite avec un petit bout de chou, qui sait? J’ai même avisé lors de l’inscription que Justine pouvait être contagieuse pour qu’elle soit vue plus rapidement et éviter la contagion dans la salle d’attente. Je vous le confirme, on n’est pas passé plus vite. À 11h on passe au triage, l’infirmière me dit qu’on devrait voir le médecin d’ici 30min-1h. Ce n’est que 3h plus tard que nous le voyons finalement. Il confirme que Justine fait une roséole, que ce n’est pas contagieux. Vincent a un simple rhume, mais il me donne les éléments à surveiller qui pourraient indiquer que son état se détériore.

Le vendredi soir, Vincent est plus chaud qu’à l’habitude, fait un peu de fièvre et je lui donne du tempra. Au cœur de la nuit, après 4h d’effet, je reprends sa température. Comble de malheur, le thermomètre a décidé de rendre l’âme. Il n’a vraiment pas choisi le bon moment. Je ne peux pas me permettre d’attendre qu’une pharmacie ouvre demain matin, il faut que je sache s’il fait encore de la fièvre (son corps me dit que oui) et surtout combien. On trouve une pharmacie ouverte 24h (pour les intéressés, c’est un Pharmaprix sur Curé-Labelle coin Notre-Dame) et chéri va acheter un nouveau thermomètre. Celui-ci a une batterie qu’on peut changer…beaucoup mieux que le précédent.

Donc, malgré le tempra, sa température a augmenté et je continue de le surveiller de près. Je sais qu’il ne va pas bien puisqu’il pleurniche à chaque fois qu’on le bouge, il dort tout le temps, mais au moins il continue de boire. À 4h30, son corps est bouillant et il fait 39° de fièvre. Signal clair qu’il faut se diriger à l’urgence, car c’est très risqué pour un bébé de moins de 3 mois qui fait plus de 38,5°.

À l’urgence de la Cité de la Santé, il y a quelques personnes dans la salle d’attente, mais tout à l’air d’un village fantôme. Durant 1h30, personne n’est appelé. Pourtant, on voit qu’il y a de l’activité dans une des salles, mais c’est l’infirmière qui reçoit les ambulances. Elles se succèdent ce matin là. Ce n’est quand même pas normal qu’il n’y ait pas une autre infirmière qui fasse le triage des gens de la salle d’attente de l’urgence. J’appelle info-santé et la dame me dit que je dois attraper n’importe qui, même le concierge pour aviser une infirmière de l’état de mon petit pou, mais il n’y a personne sauf une réceptionniste qui ne sert absolument à rien. Deux personnes quittent même l’urgence pour appeler l’ambulance de chez eux et espérer passer plus rapidement.

Finalement, ils appellent deux personnes dont Vincent. Comme on entrait dans la salle de triage, une ambulance arrivait avec une patiente qui avait avalé des pilules et l’infirmière se demandait si elle devait trier Vincent ou la dame qui avait essayer de mettre fin à ses jours….elle a prioriser Vincent évidemment! Là, fini le niaisage. On est entré dans le système et Vincent est rapidement pris en charge par l’équipe médicale pour effectuer tous les tests nécessaires et déterminer ce que son corps combat. Ponction lombaire, test d’urine, prises de sang, radiographie des poumons : tout est fait pour identifier le problème.

Une fois les tests faits, on quitte l’urgence pour être transféré en pédiatrie le temps de donner les antibiotiques à Vincent, attendre les résultats de la culture et établir un diagnostique. Il faut s’assurer qu’il ne fasse pas de méningite bactérienne (risque de mort) ni pneumonie. Vincent est donc hospitalisé en pédiatrie, branché à un soluté pour ne pas qu’il se déshydrate et je suis resté avec lui tout le temps. Nous avions une chambre privée puisqu’il était en isolement pour ne pas contaminer les autres patients, surtout qu’ils ne savent pas ce qu’il a. Son état général s’améliore, mais il fait encore un peu de fièvre. Le dimanche, des rougeurs apparaissent sur tout son corps. Sans doute une roséole comme sa sœur, mais c’est également un effet secondaire des deux antibiotiques qu’il reçoit.

Finalement, on écarte la pneumonie avec les résultats de la radiographie. Les cultures ne démontrent pas de méningite bactérienne (ouf!!!). Alors, le diagnostique final est une méningite virale qui est similaire à une grippe qui se soigne toute seule sans traitement. Vincent obtient son congé le lundi soir après 3 jours d’hospitalisation.

Sommes toutes, il y a eu plus de peur que de mal. Évidemment qu’on aurait préféré éviter tout ceci, mais tout se fini bien. Disons qu’on a bien testé et utilisé le système de santé en une semaine. C’est long, il faut être patient, mais une fois que nous sommes vu par le médecin, ça ne traine pas surtout en cas d’urgence. Les infirmières, médecins et pédiatres qui ont traité Vincent étaient très professionnels, efficaces et gentils.

Nous avons retrouvé notre petit homme tel que nous le connaissons, joyeux, éveillé et en pleine santé. Vivement la santé et notre chez soi en famille.

Brigitte

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