Premières heures

Août 2015 : J’ai fait le ménage de mes photos prises avec mon ipad et j’ai retrouvé les photos de Vincent lors de ses 36 heures passées à l’hôpital. Dans la chambre semi-privée où je suis seule les premières 24 heures, nous faisons plus ample connaissance Vincent et moi.

Je ne peux me lasser de le regarder, le cajoler, le bécoter et le coller contre mon coeur. Nous sommes souvent en peau à peau comme je l’avais fait avec Justine. Pour lui, c’est rassurant, réconfortant et l’aide à faire la transition vers le monde extérieur. C’est comme une lune de miel.

Au cours de la journée, je le mets au sein régulièrement et quand il n’est pas somnolent, il boit comme un champion. Les infirmières veulent que je le fasse boire aux 3 heures, mais c’est une marmotte alors je dois le réveiller à chaque fois. Vivement le retour à la maison pour que je le fasse boire à la demande (une fois qu’il aura repris son poids de naissance).

Le soir, Justine et Marc-André viennent nous rendre visite. Justine s’exclame : Il bouge! Et oui, c’est un être vivant qui bouge, fait des sons et pleure. C’est ce qui l’impressionne le plus de son petit frère. Elle est toute délicate, le touche doucement et le regarde tendrement. Sans tarder, elle veut prendre son frère, ce qu’elle fait comme une grande.

Le reste de notre séjour se déroule entre les boires, la prise des signes vitaux et des siestes. Un premier bain lui est donné avec l’infirmière qui me rappelle les précautions à prendre.

Le jeudi midi, nous obtenons notre congé et c’est avec plaisir que nous quittons l’hôpital pour aller à la maison. Le banc d’auto est trop grand et on doit mettre des serviettes sous les fesses de Vincent afin de le remonter et que les sangles soient adéquatement ajustées. Dire que Justine était encore plus petit à sa sortie.

Vivement la maison où je retrouve mon amoureux et ma fille. Une autre dynamique commence, celle de la vie à quatre.

Brigitte

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